Profession, assassin
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 Chapitre 10 : Dilemme

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Tyra Zenf
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Tyra Zenf


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MessageSujet: Chapitre 10 : Dilemme   Chapitre 10 : Dilemme Icon_minitimeVen 10 Avr - 12:30

Adanën ouvrit brusquement les yeux. Un coup d'œil au visage de Tyra qui dormait paisiblement sur sa poitrine et il se souvint de tout ce qui s'était produit la veille au soir.
Il s'était laissé embrasser pour tenter de vaincre sa peur des contacts physiques et, au début, la jeune femme était demeurée très chaste, se contentant de posséder sa bouche en tentant de ne pas l'effaroucher. Pus, très vite, sa nature ardente avait pris le dessus sur sa sagesse, la poussant à en vouloir davantage. Il avait vaillamment lutté pendant un moment, tentant d'emprisonner ses poignets pour la faire cesser, mais Tyra Zenf n'était pas de celles qui se laissent repousser lorsque le feu de la passion les consume. Il le savait et aurait dû se méfier. Elle n'était plus que brasier. Un brasier qu'il n'était plus possible de circonscrire dès lors qu'il était allumé. L'elfe avait réalisé trop tard qu'il n'aurait pas même dû autoriser un simple baiser. Avec elle, il s'agissait d'un jeu bien trop dangereux auquel le partenaire de la jeune femme ne pouvait que se brûler les ailes. Il avait fait bien plus. Ses ailes, ses ailes d'ombrian, ses ailes de liberté, il les avait perdues avec son cœur et son âme, dans l'immensité d'un regard bleu glacier. Celui de Tyra, la femme qui, à présent, reposait contre lui, qui l'avait voulu en dépit de tout ce qui les séparait. Lié à elle à jamais. A l'instar des seijas, ces noirs félins auxquels elle ressemblait tant par moment, les leurs ne pouvaient s'éprendre réellement qu'une unique fois dans toute leur existence ; cette personne devenant alors leur âme sœur. Et il aimait Tyra de tout son être bien qu'il ne possédât aucune certitude que la réciprocité de ses sentiments s'avérait aussi forte.
Un soupir échappa à l’ombrian et il caressa distraitement les longs cheveux de nuit de sa compagne. Tomber amoureux de son élève, passait encore, mais il avait fait une grosse erreur en cédant alors qu'il était encore son maître. Malgré toutes les excuses qu'il se cherchait depuis son réveil, il ne pouvait nier ce fait et pouvait presque voir le regard réprobateur d'Alyanna. Comment, à présent, pourrait-il encore se poser en mentor auprès d'elle ? Il avait perdu toute crédibilité.
En proie à une myriade d'émotions contradictoires, Adanën se leva en prenant soin de ne pas la réveiller. Ne plus le sentir près d'elle lui fit pousser un petit feulement de protestation, mais elle n'ouvrit pas les yeux et il se rhabilla rapidement. Un regard en arrière, puis il franchit la porte sans retour. Cette fois, c'était lui qui prenait la fuite.
Le jour se levait, nimbant le ciel de teintes rose et bleu pastel, chassant la nuit. L'air résonnait du chant mélodieux des oiseaux et embaumait, mais ces manifestations aussi naturelles que poétiques, qui, d'ordinaire, l'auraient fait sourire, n'eurent pas raison de son agitation intérieure. L'elfe arpenta longuement les rues encore désertes, puis quitta la ville dans l'espoir que la paix forestière viendrait à bout de ses incertitudes. Il parvint rapidement à la clairière mais ne s'y arrêta pas. Il ne voulait autour de lui rien qui puisse lui rappeler Tyra et chaque brin d'herbe qui tapissait le sol semblait murmurer son nom. Il pensait déjà bien assez à elle comme cela.
Il s'enfonça davantage dans les bois et parcourut encore plusieurs centaines de mètres avant de s'immobiliser, la culpabilité le submergeant comme un gigantesque raz-de-marée. "Un maître ne peut être qu'un guide, pas un ami et encore moins un amant", lui avait dit Alyanna si peu de temps auparavant. Il avait bafoué cette règle avec la plus parfaite décontraction. Il était toujours le maître de Tyra... Cela n'aurait jamais dû se produire. Il aurait dû être assez fort pour lui résister. Mieux, il aurait dû s'en retourner sans céder à ses suppliques. S'il avait conservé sa réserve, maintenu les distances que sa crainte des contacts physiques lui avait toujours fait adopter, rien de tout cela ne serait arrivé. Tout s'était produit uniquement parce que, malgré son entraînement, il n'était pas assez fort pour résister à ses yeux, à son visage, à sa voix aux accents quasi envoûtants lorsqu'elle prononçait son prénom... Elle l’obsédait, voilà quel était le réel problème. Elle l’obsédait à un point presque insupportable, à un point presque malsain. L'ombrian s'assit à même le sol, les jambes soudain coupées. Comment avait-il pu laisser les choses en arriver là ? Pourquoi avoir relevé le défi de Kardan ? Faire de Tyra une ombrian tout en demeurant dans son rôle de maître, sans succomber à l'attrait irrésistible qu'elle exerçait sur tous les mâles, relevait de la gageure impossible. Il connaissait pourtant sa réputation en acceptant, alors pourquoi ? Était-ce du masochisme ou croyait-il être un surhomme ? Non. Jamais de son existence il n'avait eu de lui-même, une idée supérieure. Ce n'était donc pas cela...
De nouveau il expira bruyamment. Il entendait presque la voix de son mentor lui exprimer sa réprobation comme elle l’avait toujours fait quand il agissait comme il ne convenait pas. Comment se sortir de cette situation inextricable à présent que l’irréparable avait été commis ? Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas.
L'idée de cesser de la voir lui traversa fugitivement l'esprit, mais il l'écarta aussitôt. Non seulement cela ne résoudrait rien, mais en plus il en souffrirait. L'ombrian aurait souhaité obtenir les sages conseils d'Alyanna, mais il n'ignorait pas que celle-ci l'aurait fermement réprimandé pour sa conduite et lui aurait recommandé de mettre fin immédiatement à cette histoire à peine esquissée. Sauf qu'il ne s'en sentait pas capable. Jamais de sa vie Adanën ne s'était senti aussi dérouté, aussi perdu, aussi... incertain quant à l'avenir. Il devait mettre de l'ordre dans ses pensées, dans ses sentiments. Et ce serait impossible s'il demeurait à Llinmaï puisqu'elle resterait une tentation perpétuelle. Il devait partir en voyage pendant quelques temps afin de faire le point. Palès, au nord de l'Empire, était distant de plusieurs centaines de lieues de la capitale. Y aller et en revenir lui prendrait au bas mot un mois. Ce devrait faire l'affaire.
L'elfe se releva et regarda les branches agitées par un vent léger. Il ne devait pas s'attarder davantage.



Tyra ouvrit les yeux et tourna la tête vers Adanën. Mais le lit, de son côté était vide, l'oreiller conservant seul l'empreinte de sa tête. Il était parti ? Voilà qui était tout à fait inhabituel. D'ordinaire, c'était elle qui quittait l'endroit avant le réveil de son partenaire. La jeune femme haussa les épaules. Elle le retrouverait rapidement, ce n'était donc pas bien grave. Se redressant, elle bâilla et s'étira longuement dans tous les sens avec des gestes félins, puis s'adossa à la tête de lit en arborant un petit sourire satisfait. Elle avait réussi. Elle avait obtenu de lui l'étreinte à laquelle elle aspirait depuis si longtemps. Et elle n'en avait pas été déçue. Bien sûr, il avait tenté de lui résister, mais finalement il avait cédé. Et malgré des débuts aussi maladroits que timides et hésitants, il s'était fort bien débrouillé. Plus que cela même. Sous ses dehors sages et sérieux, Adanën Saltaro cachait bien son jeu. Elle était loin de se douter qu'avec son inexpérience, il se montrerait si habile au déduit . Et pourtant...
Un soupir lascif lui échappa. Il s'était bien débrouillé, mais ce n'était pas suffisant. Elle lui apprendrait. Avec elle comme professeur, l'ombrian serait bientôt un dieu dans ce domaine.



Un mois... Un mois qu'il était parti. Un mois qu’il l’avait laissée sans prévenir. Un mois sans nouvelles. Elle en perdait presque la raison, elle pour qui l'existence d'autrui n'avait jamais eu la moindre importance. Impossible de faire quoi que ce soit. Sans cesse son visage revenait la hanter, rendant toute concentration impossible. Elle restait là, à tournoyer dans sa maison et à boire à la taverne sans rien faire d’autre. Privée de son mentor, privée de sa présence, elle ne savait plus que faire. Elle n’était plus assassin et pas encore ombrian. Seule, elle était certaine de ne pas avoir la sagesse nécessaire pour avancer. Un mois à tourner en rond comme une seija en cage, attendant elle ne savait quoi. Un mois à s'interroger, à retourner dans tous les sens cette simple interrogation : pourquoi ? Pourquoi était-il parti sans un mot ?



Ce séjour à Palès avait fait du bien à Adanën. Il avait fait le point sur ses sentiments, sur la situation, sur son statut, sur sa fonction. Il savait à présent où il en était et ce qu’il devait faire. Ce ne serait agréable ni pour lui ni pour elle, mais il devait le faire. Mettre les choses au clair entre eux était une nécessité absolue.
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Tyra Zenf
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MessageSujet: Re: Chapitre 10 : Dilemme   Chapitre 10 : Dilemme Icon_minitimeVen 10 Avr - 12:30

De retour à Llinmai, son premier geste fut donc de se diriger vers les bas quartiers. Parvenu devant la porte de Tyra, il leva la main comme pour frapper, puis la laissa retomber. En chemin, il s’était répété des dizaines de fois ce qu’il devait lui dire, mais le courage lui manquait au moment de passer à l’acte. Il n’imaginait que trop bien sa réaction, surtout après ce qui s’était produit entre eux. Puis il se secoua. Il devait le faire, il n’avait pas le choix.
Prenant une grande inspiration, il se décida à frapper. Le temps sembla s’écouler avec une lenteur exaspérante, avant qu’elle ne vienne ouvrir. Le cœur de l'ombrian manqua un battement en l’apercevant. Son éloignement lui avait presque fait oublier sa beauté sauvage. Mais sur son visage, nulle joie ne transparut lorsqu’elle le vit. Aucun sentiment. Rien. Son regard bleu glacier, même, était redevenu le gouffre insondable qu’il avait été le jour où elle l’avait vu à la rivière et cela lui déchira le cœur plus sûrement que ne l’aurait fait une lame.
- Tiens tiens, qui voilà… fit-elle d’une voix dénuée de toute inflexion.
- Bonjour Tyra, fit-il, douché.
Il imaginait bien qu’elle n’avait pas apprécié sa fuite, mais à ce point… Sans rien dire, elle se détourna et regagna l’intérieur de la maison, le laissant seul sur le pas de la porte. Elle ne l’avait ni repoussé ni invité à entrer, alors que devait-il faire ? Voilà une discussion qui s’annonçait plutôt mal. Décidant qu’il avait assez atermoyé, il entra et referma derrière lui.
- Que me veut donc le grand Adanën Saltaro ? fit-elle de son fauteuil, sans plus lever les yeux vers lui.
- Tyra, s’il te plaît, ne joue pas à cela.
- Que je ne joue pas à quoi ? questionna-t-elle de même, le regard fixé sur le livre qu’elle tenait.
- Tyra, il faut que nous discutions.
- De quoi donc ?
- De… mon départ brutal, répondit l’elfe, bien moins assuré qu’à son arrivée.
- Tu étais parti ? Je n’avais rien remarqué, asséna-t-elle alors en tournant finalement la tête vers lui, parfaitement impassible.
Paf ! Cela, il aurait du le prévoir, le voir venir. Elle n’était pas de celles qu’on peut abandonner brusquement sans risque. Il jouait de nouveau avec le feu.
- Tyra… il y a une explication tu sais. Ne souhaites-tu pas la connaître ?
- Je n’en ai cure.
La déclaration, très claire, lui fit froncer les sourcils.
- Pourtant tu l’entendras, fit-il d’une voix ferme. Je ne suis ici que pour cela.
A ces mots, la jeune femme posa l'ouvrage, se leva et traversa la pièce pour venir se placer devant lui, bras croisés et visage fermé. Elle se trouvait à quelques centimètres. Il pouvait sentir son souffle chaud effleurer son visage et sa résolution, décidément très fluctuante, faiblit de nouveau.
- Et bien, j’attends, fit la jeune femme d’un ton dur.
Visiblement elle n’avait aucune intention de lui simplifier la tache. Il déglutit pour tenter de reprendre son courage à deux mains.
- Je… suis parti parce que je m’en voulais de ce qui avait eu lieu entre nous, commença-t-il péniblement.
- Ah vraiment ? commenta-t-elle seulement, sarcastique.
- Écoute, je… suis toujours ton maître. Cela n’aurait jamais du se produire. Tu… Tu es très belle et je t’aime infiniment, mais tant que tu seras mon apprentie, il n’y aura rien de possible.
Pour la première fois, il venait de lui dire clairement ce qu’il éprouvait pour elle. Venant du plus réservé des hommes de sa connaissance, la déclaration manqua faire perdre à Tyra le masque d’impassibilité qu’elle avait fait sien en le reconnaissant. Elle se reprit de justesse. Il ne devait pas penser qu’il pouvait partir ainsi sans un mot et revenir comme une fleur, même en lui avouant ce qu’il éprouvait pour elle. De plus, elle n’appréciait pas qu’il le fasse en lui tenant ce genre de propos, ce qu’elle lui fit savoir de façon… frappante.
Dans le silence qui était retombé, une gifle claqua. Retentissante. Ébahi d’une telle réaction, Adanën, qui sentait sa joue droite le cuire, y porta la paume, ses yeux écarquillés fixés sur la jeune femme au visage indéchiffrable, plantée devant lui.
- Celle-ci, c’est pour t’être sauvé sans rien dire, lâcha-t-elle.
Avant qu’il ait pu s’en prévenir, un second soufflet le cueillit sur la joue gauche.
- Et celle-là pour les stupidités que tu viens de proférer.
Jamais de sa vie elle n’avait giflé qui que ce soit en dehors de lui, mais c'était la seconde fois en ce qui le concernait. Non pas par douceur mais parce qu’elle n’en voyait pas l’intérêt. Là, les choses étaient différentes. Très différentes. Elle voulait lui ouvrir les yeux. Elle voulait qu’il comprenne l’iniquité de sa réserve.
- Tyra… murmura-t-il, stupéfait.
- Tu es vraiment idiot, Adanën Saltaro ! s’exclama-t-elle ensuite, perdant son impassibilité.
Il s’attendait si peu à cette accusation que, sur le coup, il ne trouva rien à répondre. Puis, revenu de sa surprise, il répéta :
- Idiot ?
- Oui ! Tu n’as donc pas compris que les sentiments ne sont pas régis par une histoire de statuts ?! Réduire des émotions à ça, ça fait sordide !
- Venant de quelqu’un qui, il y a encore peu de temps, bridait totalement les siens pour respecter un Code édicté par un homme qu’elle hait, cela fait quelque peu étrange, rétorqua-t-il.
De nouveau une gifle. Il ne broncha pas.
- Tait-toi !
La trace de ses doigts imprimée sur la joue, l’elfe emprisonna les poignets de l’ex-assassin dans une étreinte de fer.
- Me frapper ne résoudra rien, Tyra, fit-il de son ton le plus calme.
- Tu ne comprends rien ! Tu te dis ouvert et libre, mais tu es encore plus entravé par tes stupides préceptes que je ne l’étais par le Code des Assassins !
L’accusation porta ses fruits. Ahuri, il l’observa avec attention, bouleversé par ses mots. C’était la vérité. Il laissait des mots et des statuts diriger sa vie.
- Tyra…
Il leva la main pour lui toucher la joue, mais elle le repoussa avec violence.
- Ne me touche pas ! s’exclama-t-elle avant de s’apaiser aussi soudainement qu’elle s’était déchaînée. Ne me touche pas…
Sa voix, sur les derniers mots, n’était que souffrance et douleur. Cela le crucifia.
- Tyra, je...
- Tu es cruel, dit-elle encore. Tu prétends m'aimer, pourtant...
- Je ne prétends rien, c'est un fait.
- Alors réagis par Zeran ! s'exclama-t-elle de nouveau, sans colère cette fois. Ne vois-tu pas que tu nous détruis tous les deux ?!
Alors qu'elle disait cela, ses traits parfaits étaient déformés par la peine et sa voix se brisa, comme si elle allait pleurer.
L'idée de voir couler des larmes sur le visage de la fière et indomptable Tyra, uniquement par sa faute, parut insupportable à Adanën et il la prit spontanément dans ses bras. Une nouvelle fois, le geste la prit au dépourvu et elle s’écarta légèrement.
- A quel jeu joues-tu ? demanda-t-elle, incertaine.
- Je ne joue pas, Tyra, répondit-il alors d’un air grave. Je prends une décision.
Elle arqua un sourcil.
- A voir ton air, on jurerait que tu viens de décider de ma condamnation. Quel genre de décision ?
Il y eut un silence durant lequel tous deux se regardèrent dans les yeux, puis, il se décida à répondre :
- Tu avais raison. Je me laisse guider par des mots. Tu mérites mieux.
La jeune femme retint son souffle, n'osant croire ce qu'elle entendait.
- Que suis-je censée comprendre ? murmura-t-elle.
Les actes se révélant parfois plus parlants que des mots, l'ombrian l'embrassa tendrement. La stupéfaction lui fit tout d'abord écarquiller les yeux, puis elle passa les bras autour de son cou pour lui rendre son baiser avec fougue. Elle n'arrivait pas à croire qu'il ait décidé d'aller à l'encontre de ses chers principes, de braver l'interdit édicté par son maître. Pourtant, ses lèvres, douces et tendres sur les siennes, en étaient la preuve. Malgré cela, un reste de doute l'empêchait de se rendre pleinement à lui. Il fallait qu'elle s'assure d'avoir bien compris.
- Adanën, attends... Tu es bien sûr de ce que tu fais ? Tu ne regretteras rien par la suite ?
Se saisissant de sa main, il la baisa galamment et, dans un petit sourire, répondit :
- Je t'aime, Tyra. De cela je suis absolument certain. Je t'ai ressentie comme mon âme sœur.
Le grand mot était lâché, induisant quantité de choses impensables pour eux encore peu de temps auparavant, mais cela ne sembla pas effrayer sa compagne, qui se blottit davantage contre lui. Son manque de réaction à cette annonce fit craindre à l'elfe qu'elle n'ait pas réalisé les implications.
- N'es-tu pas en colère ?
- Pourquoi devrais-je l'être ? renvoya-t-elle, sincèrement étonnée.
- Et bien parce que si... Nous risquons d'être liés à jamais.
- Et ?
De nouveau, il la fixa, désarçonné par son flegme alors qu'il s'attendait à une explosion en bonne et due forme.
- Je sais que j'ai très mauvais caractère, reprit-elle devant son silence, mais pourquoi me mettrais-je en colère contre quelque chose qui coule de source ?
- Tu... Je te demande pardon ?
Sa stupéfaction la fit rire.
- Ne fais pas cette tête. On croirait que tu viens de voir un revenant.
- C'est... presque cela. (puis sur un ton rieur) Qui êtes-vous ma dame et qu'avez-vous fait de Tyra Zenf ?
Une fois de plus, le rire cristallin de la jeune femme résonna puis elle posa son index contre sa bouche pour le faire taire.
- Chut, souffla-t-elle avant de l'embrasser de nouveau.
Comme elle forçait doucement la barrière de ses lèvres, l'ombrian sentit son sang bouillir dans ses veines et tout raisonnement le fuir. Il n'y avait plus qu'elle. Elle qu'il serrait dans ses bras. Elle. Son âme sœur.
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